Attendue pour éclairer la population togolaise, c’est sur X anciennement Twitter que la ministre de l’énergie a pris la parole pour expliquer publiquement pour la première fois, les raisons réelles des coupures intempestives observées ces derniers mois.
Au cœur de cette crise énergétique, la ministre Aziable souligne une pénurie d’approvisionnement en gaz naturel.
“La demande en gaz naturel au Togo est de 35 000 MM BTU par jour, mais les fournitures sont insuffisantes, voire inexistantes par moments, ce qui se traduit par des coûts de production élevés et des coupures fréquentes,” explique-t-elle à l’issue d’une réunion à Lomé du Comité des ministres du Gazoduc de l’Afrique de l’Ouest (GAO).
“La crise énergétique qui sévit depuis janvier 2024 dans notre région, principalement due au manque d’approvisionnement en gaz naturel, entraîne des délestages et perturbe nos économies,” a déclaré la ministre.
En dépit de ces difficultés récurrentes, les États de la CEDEAO continuent de miser sur le GAO. “En réponse, pour l’année 2024, l’AGAO se concentrera sur la sécurité de l’approvisionnement, l’inspection du gazoduc, l’élaboration d’un nouveau plan stratégique sur cinq ans, ainsi que sur la promotion et la gestion du projet GAO,” a soutenu la ministre Mila Aziable jeudi 04 avril 2024. Cependant, d’aucuns pensent qu’il “faut impérativement investir dans un terminal d’importation et de regazéification de GNL. Surtout pour les pays traversés par le WAGP : Bénin, Togo et Ghana (en cours)”. Un projet de ce genre avait été annoncé également au Togo en 2018, avec la Guinée Équatoriale, important producteur de GNL.