La Commission pontificale pour la protection des mineurs a publié mardi un rapport d’audit sur la lutte contre la pédocriminalité au sein de l’Église. Ce document, commandé par le Pape François, représente un premier bilan de la réponse institutionnelle aux abus sexuels commis sur des mineurs. Il révèle une prise de conscience grandissante, mais pointe également des insuffisances et des défis persistants.
Le rapport déplore la lenteur des procédures de destitution pour les ecclésiastiques impliqués dans des abus et souligne le manque de transparence de la Curie romaine, en particulier au sein du Dicastère pour la doctrine de la foi. Cette opacité rend difficile la lutte contre les abus et nuit à l’image de l’Église.
Les conclusions montrent également de grandes disparités géographiques : les pays européens avancent plus vite dans la collaboration avec les autorités civiles, alors que dans des régions comme l’Afrique et l’Asie, le sujet reste souvent tabou et les abus peu investigués.
Avancée sur la question de la pédocriminalité
Pour les victimes, ce rapport est une avancée sur la question de la pédocriminalité, mais pas suffisante. Elles demandent des mesures concrètes, au-delà des paroles et des constats. Selon elles, l’Église doit garantir la sécurité des enfants et la responsabilité des agresseurs de manière plus efficace.
La Commission a promis de publier chaque année un rapport autour de quatre axes : la vérité, la justice, la réparation et la prévention des récidives. Ces initiatives visent à instaurer un dialogue ouvert et à renforcer l’engagement de l’Église pour la protection des mineurs.
Une étape jugée essentielle pour restaurer la confiance des victimes et des fidèles dans une institution encore marquée par ce fléau.