Le mardi 1er juillet 2025, le parquet de Lomé a auditionné 49 personnes interpellées lors des manifestations qui ont secoué certains quartiers de la ville les 26, 27 et 28 juin. Si 18 d’entre eux ont été remis en liberté, 31 manifestants ont été placés en détention provisoire, dans l’attente de leur jugement. Une décision qui suscite de vives réactions au sein des milieux juridiques et des organisations de défense des droits humains.
Pour leurs avocats, le traitement réservé aux manifestants viole les garanties élémentaires du procès équitable. Me Darius Kokou Atsoo, membre du collectif de défense avec Me Célestin Agbogan et Me Elom Kpade, dénonce une procédure entachée d’irrégularités.
Une procédure expéditive contre les manifestants ?
Selon la défense, les prévenus auraient dû être informés « immédiatement » des accusations portées contre eux, conformément aux normes internationales en matière de droits fondamentaux, notamment l’article 14 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ratifié par le Togo.
Les autorités judiciaires, de leur côté, se sont refusées à tout commentaire sur ces critiques. Le parquet s’est contenté d’indiquer que les prévenus ont été placés en détention dans le cadre d’une enquête sur des faits de violences, dégradations et troubles à l’ordre public survenus lors des manifestations non autorisées de fin juin.