Le 21 mai 2024, la Première ministre Victoire Tomegah-Dogbé avait présenté la démission de son gouvernement à Faure Gnassingbé, selon le protocole.
Ce dernier, selon le même protocole, a non seulement félicité l’ancienne ministre du Développement à la base, de l’Artisanat, de la Jeunesse et de l’Emploi des jeunes pour son passage à la Primature, mais encore les membres du gouvernement pour la qualité du travail accompli au service de la nation. Dans la foulée, il leur a demandé d’assurer le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination d’un nouveau gouvernement.
Cette démission est survenue à la suite de la tenue des élections législatives du 29 avril 2024, dont les résultats définitifs ont été proclamés le 13 mai. Mais plus d’un mois après cette démission, le pays continue d’être gouverné suivant le bon vouloir de ce gouvernement démissionnaire qui ne fait en réalité plus grand-chose, plus qu’elle a fini ses missions.
Le moins que l’on puisse dire est que le pays avance dans un grand flou socio-politique. Un gouvernement d’affaires courantes est par définition un gouvernement qui exerce le pouvoir de façon réduite, avec des compétences limitées.
Autant dire que le pays n’est plus gouverné comme il se doit : comment peut-on diriger un pays sans conseil des ministres ? Qui dit absence de conseil des ministres dit absence de compte-rendu de l’action gouvernementale passée, dit absence de définition de celle à venir, dit absence de projets de loi, de communications sur différents sujets, de délibérations de la politique générale.