Togo : La DMP dénonce les élections sénatoriales et appelle à la vigilance

La Dynamique pour la Majorité du Peuple (DMP) a publié un communiqué dénonçant t les premières élections sénatoriales annoncées par le gouvernement togolais pour le 2 février 2025. Ce scrutin, prévu au suffrage indirect, implique un corps électoral restreint composé de 1 523 conseillers municipaux et 179 conseillers régionaux.

Le 4 décembre 2024, le gouvernement a annoncé, dans un communiqué, la tenue au Togo des premières élections sénatoriales le 2 février 2025. Au nombre de sénateurs élus, soit les 2/3 du Sénat, vont s’ajouter 1/3 de sénateurs nommés par le Chef de l’Etat. 

Une opposition au contexte constitutionnel

L’annonce de ces élections sénatoriales appelle plusieurs clarifications importantes, selon la Dynamique pour la  Majorité du Peuple (DMP). Dans un communiqué, ce regroupement de partis politiques de l’opposition considère que ces élections sénatoriales s’inscrivent dans la « continuité d’un processus de coup d’État constitutionnel en cours ». « Il s’agit d’une nouvelle étape dans la stratégie du régime RP/Unir visant à mettre en place les institutions de la 5e République rejetée par les Togolais et Togolaises », dénonce la  DMP.

Elle trouve également « illégale et illégitime » la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI) en charge de l’organisation de ces  élections. Car selon elle, cette CENI ne respecte pas les dispositions du code électoral, qui stipule que sa composition doit refléter la configuration actuelle de l’Assemblée nationale. « La DMP récuse cette CENI et dénonce son rôle dans l’organisation de nouvelles élections. Le régime qui a usé de fraudes massives, s’est assuré de contrôler le corps des grands électeurs et donc d’avoir la main mise sur l’entièreté des sénateurs qui composeront le sénat », poursuit le  communiqué.

Par ailleurs, la DMP dénonce la création d’une chambre sénatoriale jugée inutile et onéreuse dans un contexte de crise économique et financière sévère. Elle rappelle que la Constitution du 6 mai 2024, sur laquelle repose cette réforme, a été adoptée contre la volonté populaire et en violation de la Constitution de 1992. « Ce changement prive désormais le peuple togolais de son droit fondamental de choisir le président de la République », ajoute le communiqué.

Face à cette situation, la DMP réaffirme son refus de participer à ce processus qu’elle qualifie de trahison envers le peuple et appelle les Togolais à demeurer vigilants. « En démocratie, seul le peuple est souverain », conclut la DMP.

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