AES : Le Burkina, le Mali et le Niger promettent un free visa aux pays de la CEDEAO

Alors que l’Alliance des États du Sahel (AES), animée par une volonté d’intégration régionale et soucieuse du bien-être des populations, a annoncé dimanche 15 décembre 2024,  une politique d’ouverture envers les ressortissants de la CEDEAO, cette dernière adopte une posture beaucoup plus ferme, voire punitive, envers les pays de l’AES (Mali, Niger, Burkina Faso).

Le sommet de la CEDEAO qui s’est tenu à Abuja  a clairement signifié qu’en cas de départ des pays de l’AES, il n’y aurait aucune « CEDEAO à la carte ». En d’autres termes, la CEDEAO refuse toute réciprocité concernant la libre circulation des biens et des personnes avec les pays qui choisiraient de quitter l’organisation.

Une décision symbolique pour renforcer les liens

Les dirigeants du Burkina Faso, du Mali et du Niger ont déclaré que cette initiative visait à maintenir les relations historiques entre les peuples africains. Le droit d’entrer, de circuler, de résider et de quitter librement leurs territoires sera ainsi garanti aux citoyens de la CEDEAO, malgré le retrait imminent des trois pays.

Cette déclaration, signée par le président malien Assimi Goïta, apparaît comme un geste d’apaisement envers la CEDEAO, tout en réaffirmant la souveraineté des trois États.

2. Un départ qui fragilise la CEDEAO

Les tensions entre la CEDEAO et ces trois pays se sont intensifiées après les coups d’État militaires : au Mali en 2020, au Burkina Faso en 2022 et au Niger en 2023. La CEDEAO avait alors condamné ces prises de pouvoir et suspendu les trois nations, exigeant un retour à l’ordre constitutionnel.

Malgré les tentatives de médiation, notamment portées par le président sénégalais Bassirou Diomaye Faye, les trois pays restent fermes sur leur position. Après leur départ, la CEDEAO perdra 76 millions d’habitants et plus de la moitié de sa superficie géographique.

3. L’Alliance des États du Sahel : une nouvelle dynamique

En quittant la CEDEAO, le Burkina Faso, le Mali et le Niger consolident leur propre organisation, l’Alliance des États du Sahel (AES). Les trois pays, fondateurs de la CEDEAO en 1975, ont indiqué que leur décision était « irréversible ».

Depuis leur rupture avec la CEDEAO, les juntes militaires se tournent davantage vers la Russie, accusant le bloc d’être trop aligné sur les puissances occidentales. Cette alliance vise également à lutter efficacement contre les groupes jihadistes qui continuent de déstabiliser la région.

 

Vérifier aussi

Éperviers du Togo : le staff technique se renforce

Éperviers du Togo : Le staff technique se renforce

Le staff technique des Éperviers du Togo connaît du mouvement à l’aube d’une double confrontation cruciale …