Au Togo, un reportage de la chaine française, France 24, sur la grève des assistants médicaux au Centre hospitalier universitaire (CHU) Sylvanus Olympio, suscite de vive polémique. La direction de l’établissement public dément en bloc les affirmations faites dans la diffusion et dénonce un manque cruel de professionnalisme.
« Depuis un mois, les maternités du CHU Sylvanus Olympio (CHU SO), ne peuvent plus faire face aux urgences obstétricales, parce que les assistants médicaux qui pratiquent des interventions, comme des césariennes en dehors de leurs prérogatives, ont décidé de suspendre leurs activités faute de reconnaissance ».
France 24 accusé de manque de professionnalisme
La situation telle que décrite n’est pas vraie, selon la direction de l’hôpital.
« Contrairement à ce qui a été rapporté, il n’y a pas un seul assistant médical opérant dans le service de gynécologie du CHU SO. En réalité, aucun assistant médical n’a été affecté à ce service depuis plus de 20 ans. Le dernier assistant médical qui y a travaillé a été muté il y a deux décennies.
Ces informations sont facilement vérifiables auprès de l’administration du CHU », clarifie la direction, qui s’offusque aussi sur la méthode très peu professionnelle de France 24 qui n’a pas approché les responsables pour avoir leur version.
« Il est regrettable de constater que ce média a choisi de diffuser des informations sans aucune démarche de vérification, ce qui compromet la crédibilité du reportage », déplore la direction de l’hôpital.
La direction reconnaît que le CHU SO accueille un nombre important de patients, en raison de son statut et de la qualité des soins prodigués à un coût abordable. Elle souligne que l’hôpital s’efforce de gérer cet afflux accru, notamment avec la mise en œuvre de l’assurance maladie universelle et du programme de prise en charge gratuite de la femme enceinte et du nouveau-né (Wezou).
Malgré les défis en termes de capacité d’accueil, propres à tout centre de cette envergure, le personnel du CHU SO s’efforce de surmonter ces obstacles quotidiennement